7. Blackcrest Manor

Vue de Oryn Beren pour investiguer Stormrise Point et la vieille residence d'Ete, The Blackcrest Manor

SAGES IN THE SHADOWS

Oryn Beren

7/8/20255 min read

Après la période tumultueuse comportant des frappes orbitales, ma fuite interdimensionnelle et mon aventure extra-abrillionesque, la réalité semble être redevenue plus raisonnable. La relique lumineuse a comme fusionné avec moi. Je la sens voleter autour de ma tête, mais je suis le seul à la voir. La Braise de l'Aube me procure une impression de plénitude, une chaleur intense mais apaisante émanant de tout mon être.

Revenu aussi soudainement que j'avais disparu, j'ai comme été effacé de la mémoire des gens; en tout cas de ceux qui tentaient de faire tomber la foudre sur moi. Ma symbiose avec l'étoile ardente a peut-être caché l'un et l'autre sujet à la conscience collective?

Un certain temps s'est écoulé pendant mon absence planaire, car mes amis ont continué leur quête. Ils ont été mandatés par le Roi Aric IV en personne pour poursuivre et arrêter la Confrérie de l'Éveil dans leurs recherches insensées. Les activités de la conspiration ayant été stoppées en ville suite à l'explosion du manoir Delacroix, nos pistes se sont malheureusement taries. Le groupe illégal existe forcément toujours, mais il se fait plus discret et secret encore.

Nowy ayant fait appel à ses contacts au sein du Syndicat, il prit vent d'une rumeur concernant une riche demeure abandonnée, au Sud d'Ambria. Il se pourrait qu'un sombre culte y ait élu domicile. Nous décidons donc d'aller sur place pour voir de quoi il retourne. La bâtisse délaissée se trouve à une demi journée de la capitale, à mi-chemin entre celle-ci et New Harbor. Elle est posée sur une petite péninsule, juste au bord du golfe d'Ambria. C'est une ancienne residence d'ete, aujourd'hui laissee a l'abandon. son nom, the Blackcrest Manor.

Plusieurs corps de bâtiments accolés et flanqués d'une petite tour se dressent sur la rive, un ponton de bois y donnant accès au bras de mer. Ce qui devait autrefois être la résidence d'une riche famille marchande est maintenant en triste état, certainement délaissée depuis plus d'une décennie. Les fenêtres ont toutes été placardées. Nos anciens traumas reviennent à nous et nous font penser à l'antre d'un vampire, ces créatures ne supportant aucune lumière céleste.

L'ombre menaçante du Comte Etran planerait-elle sur nous même au-delà du monde des morts ? Ou pire encore, cet être maudit aurait-il des congénères aux portes de la Cité-Joyau ? Nos éclaireurs vont fureter au plus près du bâtiment, et y découvrent une entrée de service, sous le ponton.

Nous armant de notre plus grande discrétion, nous nous y rendons en groupe. Le passage sous les planches pourries est assez complexe et salissant. Mes compagnons n'ont pas daigné nous avertir qu'il faudrait se mouiller, ce que je ne ferais sous aucun prétexte. Bombo me laisse lui monter sur le dos, pour me déposer de l'autre côté en volant. Le groupe passe à l'intérieur, découvrant une pièce désertée. Une épaisse couche de poussière recouvre le sol et les meubles drapés.

Quelques rares traces de pas indiquent un passage récent. Nowy détecte des pièges, mais en déclenche un malgré lui: un miroir tente de l'assaillir. La menace brisée avec fracas, nous nous rendons à l'évidence que nous ne sommes pas très discrets. Nous explorons une autre pièce, probablement un cellier, lorsque nous entendons des voix: nous avons été repérés !

Tentant de prendre les cultistes de court, nous les attaquons sur deux flancs à la foix, débaroulant à grande vitesse. Mais il n'y a plus personne. Juste un étrange crystal à travers lequel j'ai entendu des voix, laissé derrière eux dans une cuisine. Probablement une sorte d'objet magique d'espionnage ou de communication. Nous progressons alors prudemment, nous attendant à une embuscade. Nous traversons le couloir principal du manoir, déjouant plusieurs miroir-pièges. Entendant des voix disant "Attention les voilà", nous savons à quoi nous attendre. Ou presque. Le déferlement de violence ayant lieu dans la grand-salle est d'une confusion et d'un chaos intenses. J'invoque un dragon pour prêter secours à mes amis guerriers, aux prises avec des colosses armés d'énormes massues et des armures géantes animées. Des sorts partent en tous sens, les coups fusent de part et d'autre; nous essuyons même plusieurs terribles boules de feu. Alors que l'issue du combat paraît la plus incertaine, un mage intervient parmis nos ennemis, interrompant brièvement le court du temps. Il permet alors à ses sbires de se replier à l'étage, certainement pour nous tendre un nouveau piège.

Nous sommes toujours sonnés, mais tentons de reprendre nos esprits avant de les poursuivre. La pièce est immense, et son plafond est à plus de six mètres. La porte donnant sur l'extérieur est fortement piégée; Nowy essaie alors de les désamorcer pour nous préparer un chemin de fuite si besoin. Il déclenche alors un système de sécurité supplémentaire, qui fait tomber d'épaisses plaques de métal, bloquant la porte et toutes les fenêtres. Nous sommes pris au piège...

Il nous faut alors nous préparer à l'affrontement. Nous évitons un piège assez simple transformant l'escalier en glissoire, puis nous positionnons sur la mezzanine. Au moment où nous ouvrons la porte avec élan, une pluie de carreaux d'arbalète clouent Kelen au sol. Le chaos est de retour. Lumi et Nowy entrent en scène pour massacrer nos adversaires, alors que je me précipite pour prêter main forte au prêtre. Le combat fait rage, et nous semblons prendre le dessus, jusqu'à ce qu'un vampire nous prenne à revers. Je leur avais bien dit !

De surcroît, les deux combattants semblent être mis en difficulté face aux nombreux antagonistes qui leur font face. Une boule de feu bien placée nettoie la pièce dans laquelle ceux-ci s'étaient barricadés. Mais à côté de moi, Shairo et Venerdi perdent pied sous les coups de la bête assoiffée de sang. Lumi, ayant goûté au sang de ses ennemis, est pris d'une frénésie incontrôlable, et se retourna contre nous aussi. Il nous fallu repousser le suceur de sang et assommer le fou furieux pour nous en sortir. L'ennemi d'outre-tombe ayant pris peur, nous nous concentrons sur le barbare. Quelques belles frayeurs plus tard, et un bon sort de graisse pour ramener le nain à sa terre qui lui est chère, nous maîtrisons le sauvage.

C'est sa hache mystérieuse qui avait pris possession de lui; aussi nous lui confisquons. Il va me falloir lui apprendre à garder le contrôle; c'est bien beau de mettre la main sur de tels artefacts, encore faut-il savoir les dompter.

Et j'en sais quelque chose...