7. Sneaking into Spite's Cradle

Seen by Oryn

THE FALL OF PLAGUESTONE

Arthur

8/8/20234 min read

Quelles étranges créatures! Ce que celui qui connaît la nature et ses secrets peut créer est tout bonnement époustouflirant !


Ces orques alchimistes que mes compagnons de route ont massacré étaient de bien bons savants, car ils ont apparemment percé des secrets de transmutations effrayants.

Une étude superficielle m’apprit que les animaux utilisés lors de ces expériences étaient bien vivants etexempts de magie ; ils avaient cependant hérité de traits surnaturels dus aux étranges réactifs chimiques qu’ils ont dû ingérer.
Mais malheureusement, la célère Vilree nous a encore échappé. Dans la confusion du combat, elle filaentre les doigts des mercenaires, traçant tel un éclair entre les coups de hachoirs à chien et lesprojections de magie naturelles, divines et ensorcelées. Notre compagnon au miroir voulut lapoursuivre, mais s’arrêta à l’entrée de la cache : il détecta des pièges explosifs posés rapidement par la fuyarde.

Nous resta à explorer le laboratoire troglodyte et découvrir ses mystères. Le gobelin surexcité donnait des ordres à tout-va pendant que le clerc lui prodiguait des soins. Il était persuadé que l’endroit était truffé de pièges ; idée évidemment issue de sa paranoïa : qui se risquerait à poser des pièges dans son propre habitat ? Je le laissais à ses réflexions tactiques et illogiques, et m’avança avec le nain sauvageon,qui est fort dégourdi, à l’intérieur de l’officine des orques.
L’installation était spartiate, mais le matériel d’alchimie de haute qualité. Je fus surpris de découvrir que ces messieurs verts, paix à leur âme, étaient de fins connaisseurs en réactifs et potions, et disposaient de moyens conséquents pour leurs recherches ! Pour ne pas gâcher ce matériel rare et onéreux, et enrespect pour des confrères ayant eu le malheur d’être du mauvais côté de la barrière entre le Bien et le Mal, j’en embarquai les éléments les plus intéressants. Je confiai également au nain à la barbe pleine de branchettes une fiole contenant un roboratif puissant mais étrangement réalisé que je trouvai dans lesnombreux flacons encore présents.

Je conservai un calepin contenant les notes des confrères, écrit dans une langue hideuse que je ne connais point. La sorcière et le touffu ne surent m’en dire davantage.
Le dirigiste peau-verte revenu d’une exploration malodorante, mes associés explorèrent la pièce du fond, d’où venait de silencieux cliquetis métalliques. Je fus dérangé dans mon examen du travail des orques par des projections de sang intempestives et les cris de terreur de mes collègues. Ils avaient dérangé une créature immonde, une sorte d’amas de chairs tenus par une gelée mouvante de sang.

L’horreur se rua sur le nain, et le darda de lances de sang. Le combat qui s’ensuit fut rapide et sans merci, et se finit dans une mare de sang, d’huile et de glace pilée ; le tout ayant pris feu et copieusement endommagé ce qui restait du matériel d’extraction.

Je pus alors me replonger dans l’étude des notes, mais ce ne fut que très bref. Les mercenaires s’étaient déjà lancés sur la piste de Vilree. Je dus me presser pour tenir leur rythme de marche, car ils avaient l’air pressés d’en découdre. Remontant vers le petit castel de feu Ethran-le-maudit, nous avançâmes dans la forêt. La nuit pointant, mes camarades me jouèrent une blague de mauvais goût : ils n’avaient pas prévu d’auberge où dormir sur le chemin ! Le nain au nez un peu terreux dégota tout de même une grotte à l’abri du vent. Nous prîmes alors un repos bien mérité. Mais ces étranges aventuriers me demandèrent de me réveiller au lever du jour pour surveiller leur sommeil. Une étrange coutume ; peut-être ont-ils peur de s’étouffer dans leurs rêves ? J’en profitai pour étudier mes sorts pour le jour à venir, incluant une aide à la lecture pour langues obscures, afin de triompher des atroces gribouillages dans le carnet d’études des orques.

Mais je n’eus le temps de me consacrer à cette analyse, les mercenaires pressés se mirent en branle, à la lecture d’une note menaçante laissée à notre attention par la harpie que nous poursuivions.
Nous arrivâmes rapidement à la forteresse calcinée où la vile s’était retranchée. J’envoyai Bombo espionner en volant par-dessus la muraille, et il me fit voir les déambulations de gardes orques moroses.
Le petit homme vert qui se prend pour le capitaine de la compagnie hétéroclite commença à faire des plans douteux et invraisemblables, puis, comme s’il lui parût que tout le monde l’avait écouté et le suivrait comme de bons petits soldats, il s’éclipsa. Peut-être qu’il avait en réalité compris que ses paroles étaient tombées dans des oreilles sourdes, en avait-il pris ombrage, et était-il parti pour se passer les nerfs sur un écureuil qui passait ?

Pendant ce temps, la sorcière au chat volant maudissait les boissons des orques, et donna à ces derniers de violents maux de tête. C’était une tactique peu orthodoxe, mais il faut dire qu’elle fut très efficace, car l’un des gardes partit se reposer. L’instant d’après, nous vîmes le gobelin sortir des fourrés près d’un autre garde, brandissant son effrayant hachoir rouillé. Il avait donc décidé de se défouler sur ses cousins, prévenant à l’occasion les ennemis de notre présence. Le clerc aux deux visages s’élança à sa rescousse, oubliant que nos amis aux gros bras étaient encore indisposés à cause des vivres faisandés qu’ils avaient consommés. Et la bataille s’engagea…